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5 cocktails qui défoncent le Mojito à la bagarre...

…et les meilleurs bars pour les déguster à Bordeaux !

Envie de cocktails ce soir, pour changer du traditionnel bar à vins bordelais ? Soyez originaux, et trempez vos lèvres dans d’autres onguents que ce sacro-saint Mojito, bien souvent mal réalisé qui-plus-est : découvrez nos 5 nectars coup de cœur en contrée bordelaise, the place-to-shake depuis que de talentueux experts en mixologie y ont posé liqueurs et vieux rhums. Quand Bordeaux a du Flair(e)…bartending !

NB : les tarifs des cocktails cités oscillent entre 9 et 13 euros.

Idée 1 : Les cocktails aux légumes oubliés – Le Symbiose (Quartier des Chartrons)

Devons-nous encore vous présenter le Symbiose ? Really ? Pour ceux qui auraient passé la dernière année dans une grotte… vous êtes ici dans ce que l’on appelle un « speak-easy ». C’est-à-dire que le côté confiné du lieu, embrumé par l’ambiance canaille et le spectacle hypnotisant des bartenders, incitent les clients à se parler entre eux. Pour entrer, c’est un peu le même principe que dans les bars cachés londonniens : il faut passer une horloge franc-comtoise pour découvrir l’arrière salle et son esprit show.

Notre cocktail chouchou est le « Yogi », à base de lait d’or, au coude à coude avec le « Bienheureux » qui offre une extase exotique, mais la carte change régulièrement, et l’intérêt du lieu tient surtout en son fil rouge atypique : celui des légumes oubliés et des liqueurs/sirops maison. Oubliez la menthe, et laissez vous tenter par le panais. Mort au citron, vive le…yuzu, la pomme de reinette, le topinambour, et autres invités surprises. A la lecture de la carte (plutôt courte et efficace), les associations de saveurs semblent aussi douteuses qu’un premier baiser entre la Belle et la Bête, mais en bouche ils sont une évidence parfaite.

La grignote qui va bien : la table du déjeuner n’est plus une jeune première à Bordeaux, elle a fait ses preuves et compte parmi les « place-to-eat » dernièrement distinguées. Le soir, on opte pour une planche de charcutailles de qualité. Du porc noir de bigorre, à la fois sec et fondant, dont on reconnait le pédigrée impeccable au bon gout de noisette de son gras.

Infos pratiques :
Le Symbiose4, quai des Chartrons, 33000 Bordeaux
Site web

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Idée 2 : Le « Marée Salante » au Cancan : (Quartier Saint-Pierre)

Nous vous proposons là une expérience inédite. Celle d’un cocktail très atypique dans un lieu où dès l’entrée vos sens seront mis à l’épreuve. Le concept du « bar caché » est encore plus poussé qu’au Symbiose : comme pour se souvenir d’une époque où boire de l’alcool était un crime, et retrouver l’excitation d’un interdit que l’on brave entre rebelles…

A l’entrée, un vigile ne regardera pas si vous portez des baskets, mais se tient surtout là pour savoir si vous aurez de la place en entrant. Si vous êtes chanceux, il faudra alors passer le sas d’une fausse cabine téléphonique… et vous voici dans l’un des bars à cocktails les plus gredins de la capitale néo-aquitaine. Dans une ambiance chinée, au son d’un DJ qui maitrise ses classiques mais n’hésite pas à sortir de tous nouveaux sons de sa besace de cuir, vous oserez le cocktail qui nous a le plus surpris : le « Marée Salante ». Vous adorerez, ou vous détesterez : le mélange de la vodka, de la liqueur de thym et Saumur porte à vos lèvres une écume iodée, étrange, et bouleversante au palais. Parce que c’est cela que l’on aime avec les cocktails : être surpris. Le Mojito ne vous fera jamais ça. Le Marée Salante, si. C’est votre crush qui déboule à l’improviste un dimanche matin avec les croissants, alors que vous le pensiez en déplacement. C’est le clown tueur qui apparait d’un coup à l’écran dans « ça est revenu» et vous fait sursauter. C’est l’inédit, l’imprévu.

La grignote qui va bien : on craque pour les noix grillés et assaisonnées maison. On en a rarement mangé d’aussi bonnes… terriblement addictives !!!

Infos pratiques :
CanCan, « Coquetels & Floflons » – 7, rue du Cerf-Volant 33000 Bordeaux
Site Web

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Idée 3 : Un VRAI « Gin Tonic » à La Gintoneria (Quartier Saint Pierre)

Avec ses variantes, parfumées comme un post-ado romantique avant son premier rdv Tinder.

Vous êtes ici dans le temple du Gin, cette alcool que les « gin-to’ » bon-marché dans votre adolescence vous ont fait détester, mais à qui le vrai gin-tonic de votre vie d’adulte redonnera ses véritables lettres de noblesse. Car déjà, il faut savoir qu’il existe autant de saveurs de Gins que d’escarpins dans le dressing de Kim Kardashian : Gintoneria en propose un bel échantillon avec plus de 70 références à la carte. Certains auront des touches fleuries, d’autres sortiront l’amertume du cabas, et la typicité de chaque gin sera mariée à un tonic amer de qualité et à quelques ingrédients supplémentaires pour en sublimer les parfums. Pas trop, juste ce qu’il faut : quelques baies de goji et une « lapée » de sauternes, du poivre blanc et du concombre, de la cerise…

Tout de barbe et de talent vêtus (et d’une chemises tout de même), les patrons font dans le détail, et apposent leur bonhommie à ce lieu un brin exigüe, où il est essentiel de mettre à l’aise la quinzaine de clients max pouvant s’asseoir à l’intérieur. Et à vrai dire, c’est aussi pour cela qu’on aimera venir ici, et laisser la foule se satisfaire d’un mojito quelques rues plus loin.

La grignote qui va bien : ici c’est le sucre qui a happé nos estomacs exigeants, avec leurs p***** de f*****g cookies maisons, aussi riches en chocolat que nos dernières analyses le furent en cholestérol. Ne le dites pas à Mamie Derrière, mais ce sont les meilleurs que nous avons mangés en notre courte vie.

Infos pratiques :
Gintoneria – 12 rue du parlement Saint-Pierre 33000 Bordeaux
Site web

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Idée 4 : Le « Bordeluche » – Le Point Rouge (quartier Sainte-Croix)

Dans l’ambiance jazzy-cotonnée que le bruit des shakers et du brise-glace viennent à peine troubler, on s’attend à tout moment à voir Don Draper entrer par la lourde porte, cigarette à la bouche et femmes légères au bras. Ou la sienne de femme, oubliant son chagrin accoudée au comptoir, le regard perdu dans le spectacle d’un immense glaçon que l’on massacre sensuellement.

Ici, on dégustera « le Bordeluche« , pour se souvenir que le vin n’est en aucun cas « gâche » lorsqu’il entremêle ses jambes en d’autres draps. Il est vrai qu’à Bordeaux, cela pourrait être crime de lès majesté, mais qu’importe, le voici sublimé par cet acte outrancier : il enlace sans complexe le rhum, fricote avec l’anisette, s’adoucit d’une caresse de miel et mordille le palais par le fruit de la passion. Il plaira aux becs sucrés, peut-être moins aux vieux briscards et inconditionnels des alcools purs, mais dans tous les cas ose de nouvelles sensations à tenter au moins une fois.

La grignote qui va bien : des « petits plats » jouent les tapas, et parmi eux on appréciera le gaspacho maison. Parce que les végétariens ont droit de manger autre chose que du fromage… L’accord avec le côté sucré du Bordeluche ne sera pas qualifié d’heureux, mais les convenances, on s’en fout un peu voyez-vous…

Infos pratiques :
Le Point Rouge1 Quai de Paludate, 33800 Bordeaux
Site web

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Idée 5 : Le cocktail surprise à boire à deux au Maria Randall (Quartier Triangle d’Or)

Si vous vous sentez l’âme : 1) d’un baroudeur, 2) d’un loveur, alors faites carrément confiance au barman laissez votre paille copuler avec celle de votre moitié dans un filtre d’amour préparé par Naël, l’atypique tenancier du Maria Randall. Il ne vous dira qu’après vos premières lampées ce que contient votre verre. Que disons-nous…votre œuf d’autruche, puisque le principe de ce cocktail en duo est d’être servi dans un œuf du plus grand des volatiles ! A coup sur, y nageront quelques épices, de la coriandre ou autres ingrédients chers au patron, et vos papilles exigeantes seront aussi troublées que lors du premier baiser échangé avec celle qui titille de sa paille la votre ce soir… ou que celui à venir 😉

On ne va pas s’étendre sur tout l’amour que l’on porte au lieu et à son maitre, vous trouverez notre déclaration dans cet article consacré. Mais pour faire court, le « petit + » de ce lieu, outre son barman totalement barré, c’est sa déco qui l’est tout autant. Comme si Miss Marple, perdue dans la jungle, avait monté son propre salon de thé avec tout ce qu’elle a pu trouver autour d’elle. Un truc du genre.

La Grignote qui va bien : elles changent chaque semaine, mais ont le mérite d’être fraiches et maison ; et pas chères ; en règle général, on craque pour les tartines aux tomates fraiches et l’assiette de fromages qui va bieng.

Infos pratiques :
Le Maria Randall – 6 Rue Louis Combes, 33000 Bordeaux
Site web

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommer avec modération.